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Le FiBL salue la stratégie Farm to Fork de l’UE: 25 % de terres cultivées en bio d’ici 2030

Verre de terre

L’UE veut tripler la part de surface agricole cultivée en bio pour passer de 7,7 % aujourd’hui (13,8 millions d’hectares) à 25 %. Photo: FiBL, Thomas Alföldi

Fingerfood

Les mesures de promotion commerciale et l’approvisionnement durable des établissements publics en denrées alimentaires biologiques peuvent s’avérer particulièrement efficaces. Photo: Bio Suisse, Laurent Vonach

La nouvelle stratégie Farm to Fork ("De la ferme à la table") de l’UE vise à augmenter la part de surface agricole cultivée en bio pour atteindre 25 % d’ici 2030. D’après les statistiques actuelles du FiBL, avec 13,8 millions d’hectares, cette part n’est aujourd’hui que de 7,7 %. Il s’agit maintenant de préparer le terrain, dans le cadre de la politique agricole et alimentaire, tant au niveau national qu’à l’échelle européenne. À cet égard, les plans d’action bio peuvent jouer un rôle central.

(Frick, le 28.05.2020) "Le FiBL Suisse salue la stratégie Farm to Fork de l’UE, qui vise à porter la part bio à 25 % de la surface agricole totale d’ici 2030. Dans cette démarche, il peut être particulièrement efficace de stimuler la demande par des mesures de promotion commerciale et par l’approvisionnement durable des établissements publics en denrées alimentaires biologiques", affirme le directeur du FiBL, Knut Schmidtke, pour lequel "il importe maintenant que la politique agricole et alimentaire plante les jalons nécessaires, de manière ciblée, par exemple au moyen de plans d’action bio."

Développer la demande et les structures du marché

"Pour l’avenir de l’agriculture biologique, il est crucial non seulement de promouvoir la production, mais aussi, dans le même temps, de développer de manière durable la demande et les structures du marché, à la fois pour les circuits nationaux et régionaux", explique Otto Schmid, collaborateur de longue date du FiBL. "À cet égard, des plans d’action bio peuvent être très utiles, surtout au niveau régional", souligne-t-il.

Ces dernières années, le FiBL s’est fortement impliqué dans des projets visant à promouvoir l’agriculture biologique en mettant en place des plans d’action et en les évaluant. La moitié des États membres de l’UE et neuf Länder allemands notamment disposent d’expériences en matière de plans d’action bio. Les plans d’action du Danemark et de la France ont connu un franc succès, en particulier en ce qui concerne la promotion des produits biologiques dans les cantines.
Actuellement, les plans d’action bio mettent surtout l’accent sur les régions et les cantons. Vient ainsi de se terminer un projet, mené à bien par le FiBL et financé par le Secrétariat d’État à l’Économie suisse (SECO), qui visait à développer et à évaluer un plan d’action bio pour le canton d’Argovie.

L’effet moteur du plan d’action bio d’Argovie

"Le plan d’action bio d’Argovie, qui va se poursuivre au moins jusqu’en 2021, a déjà eu d’importants effets positifs sur la perception et la valorisation des aliments biologiques", déclare Robert Obrist, chef d’un des départements du FiBL et coordinateur du plan d’action bio d’Argovie. Trois mesures se sont révélées particulièrement efficaces pour augmenter la création de valeur dans le marché bio d’Argovie:

  • Premièrement, il est crucial de promouvoir les produits biologiques dans la restauration collective et d’optimiser la logistique.
  • Deuxièmement, il faut développer l’offre d’information et de formation continue pour les exploitations en conversion quant au développement du marché et aux techniques de production.
  • Troisièmement, les offres de formation pour les transformateurs artisanaux de produits biologiques sont un bon moyen de promouvoir la créativité et de contribuer au maintien du savoir-faire. La transformation artisanale constitue par ailleurs un élément clé de la promotion commerciale.

C’est au tour de la Confédération et des cantons

Dans le canton d’Argovie, on étudie actuellement la possibilité de lancer un plan d’action bio II pour la période 2022-2025. "Il serait souhaitable qu’après l’Argovie, le Jura et le Fribourg, d’autres cantons suisses promeuvent à leur tour l’agriculture biologique au moyen de plans d’action bio ou de mesures politiques similaires, comme par exemple l’offensive bio du canton de Berne", dit encore Robert Obrist.

Au niveau fédéral, il faudra modifier la politique agricole de manière à promouvoir l’agriculture et le marché biologiques par l’attribution de ressources suffisantes. Ainsi, la Suisse pourra continuer à augmenter sa part bio, qui s’élève aujourd’hui à 170 000 hectares, soit 16 % de la surface agricole totale.

Plus d'informations

Contacts

  • Otto Schmid, Département des sciences économiques et sociales, FiBL Suisse
  • Robert Obrist, chef du Département de la vulgarisation, de la formation et de la communication, FiBL Suisse
  • Ania Biasio, Communication, FiBL Suisse

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