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Le FNRB revient sur l’Atelier prospectif 2021

 L'Atelier prospectif en illustration

L'Atelier prospectif comme illustration. (Illustration: Marie-Pascale Gafinen)

(Frick, le 16.02.2022) Le Forum national de la recherche biologique (FNRB), la plateforme des parties prenantes de l’agriculture biologique suisse, a lancé en 2021 "l'Atelier prospectif". Les trois organisations responsables, Agroscope, Bio Suisse et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique FiBL, ont ainsi créé un cadre pour repenser l’agriculture biologique, identifier les lacunes dans la recherche et mettre en évidence de nouvelles possibilités d’action, de collaboration et de projets futurs. Lors de l’événement final qui s’est tenu au centre culturel Schützi à Olten en décembre dernier, la soixantaine de participant·es ont apprécié les résultats et profité de cette réunion pour continuer à traiter et approfondir les thèmes sur place.

Les organisations responsables du FNRB n’avaient volontairement pas défini les travaux et les thèmes à traiter en ne fixant qu’un cadre général sous la forme d’une question: "Et si 50 % des agricultrices et agriculteurs suisses pratiquaient l’agriculture biologique en 2035?" Lors de l’événement final de l’"Atelier prospectif FNRB 2021", il a été montré de multiples façons comment la possibilité exprimée dans la question de départ pouvait se traduire en une réalité. Au cours de l’année, sept groupes de travail composés de membres issus de l’ensemble du secteur agroalimentaire suisse ont défini de manière autonome différentes questions clés et élaboré des concepts. Le matin de l’événement final, les groupes de travail ont présenté les résultats de leur collaboration; l’après-midi, les questions posées par le public ont été discutées sous la forme d’un "World Café". Les résultats des groupes de travail seront publiés ce printemps dans le "Rapport d’atelier".

Thèmes clés: sol et transfert de connaissances

Dans le domaine agroécologique, il est urgent d’agir pour préserver le sol. Dans ce contexte, les questions des pratiques nuisibles à la biodiversité et de la réduction des dommages causés à l’environnement se dégagent nettement. En même temps, il s’agit ici de questions très pratiques concernant les techniques agricoles régénératrices. Il a été décrit de manière saisissante comment parvenir à nourrir les vers de terre dans les champs avec des engrais de ferme préparés, dans le but d’obtenir des sols résilients. Des agricultrices et agriculteurs ont décrit des pratiques ayant fait leurs preuves et discuté avec des chercheuses et chercheurs des questions en suspens.

Le thème du transfert de connaissances a été le fil rouge de toute la journée. Il s’est avéré dans les groupes de travail que l’on obtenait davantage de valeur ajoutée et de meilleures solutions en décloisonnant les catégories professionnelles et en mettant en contact le monde des agricultrices et agriculteurs avec le laboratoire de recherche. L’un des groupes de travail a recommandé de contrecarrer la pression de la spécialisation afin de répondre à la complexité des défis et d’aborder également les questions climatiques et l’érosion de la biodiversité. Dans la pratique, de telles approches en réseau sont déjà largement expérimentées; ce qui fait souvent défaut, c’est la supervision scientifique. Celle-ci est pourtant nécessaire, "même si la science n’a pas de réponse à tout".

Obstacles et communication

Un troisième thème central de la journée était ce que l’on appelle les obstacles: comment supprimer les obstacles pour que davantage d’agricultrices et agriculteurs se lancent dans le bio? L’un des groupes de travail a par exemple montré que le problème des dommages environnementaux ne peut pas être abordé uniquement sous l’angle de la production. Selon les participant·es, il s’agit également d’impliquer les consommatrices et consommateurs, d’"assumer ensemble la responsabilité des services écosystémiques". À cet égard, la communication, le quatrième thème majeur de la journée, joue également un rôle central. Comment faire prendre conscience au grand public de la valeur des denrées alimentaires et du travail agricole? L’un des groupes de travail a souligné que la communication était un élément clé pour promouvoir l’agriculture biologique et favoriser une meilleure acceptation sociale, et ce tant vers l’intérieur que vers l’extérieur: "Il faut faire comprendre aux gens comment fonctionne l’univers du bio."

L’enthousiasme suscité par de nouvelles approches

Le comité directeur du FNRB a non seulement perçu la confiance des participant·es, il a aussi entendu leurs recommandations d’action et leurs demandes de recherche. Balz Strasser, directeur de Bio Suisse, a déclaré qu’il était heureux qu’ils aient organisé cet atelier prospectif, car il permettait de mieux voir "comment renforcer le lien entre la pratique et la recherche". Pour l’avenir, il faudrait, selon lui, trouver des moyens de poursuivre la discussion. "Il est apparu clairement qu’il fallait surtout continuer à réfléchir aux changements qui seraient bénéfiques pour l’ensemble de la chaîne de valeur", a expliqué Eva Reinhard, responsable d’Agroscope. Et d’ajouter: "Nous souhaitons nous engager sur des voies nouvelles, mais légitimées démocratiquement." Lucius Tamm du FiBL a souligné qu’il s’agissait maintenant de trouver comment faire passer de manière plus directe les demandes de recherche issues de la pratique aux institutions. Il s’est dit ravi que les participant·es aient proposé des approches totalement nouvelles, comme les réseaux virtuels de création de valeur. Selon lui, il est important pour le secteur bio de s’observer soi-même et de continuer à se développer pour pouvoir intégrer des nouveautés, par exemple celles de l’agriculture régénératrice.

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