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Une doctorante sonde les secrets du sol

Chercheuse dans le laboratoire

"Nous ne devons pas nous satisfaire des valeurs chimiques utilisées jusqu’à présent pour évaluer la qualité du sol. Nous devons tenir compte également des valeurs mesurant les organismes du sol", déclare Giulia Bongiorno, doctorante chercheuse au FiBL. (Photo: FiBL, Thomas Alföldi)

Le sol nous nourrit, purifie l’eau potable ou élimine des substances toxiques. La capacité du sol à remplir toutes ces fonctions dépend fortement de la qualité du sol lui-même. À l’aide des méthodes les plus récentes, Giulia Bongiorno montre dans sa thèse de doctorat comment mesurer cette capacité et comment elle est influencée par l’agriculture.

En général, la qualité du sol est évaluée sur la base de ses propriétés telles que la teneur en nutriments, la quantité d’humus ou la structure des agrégats. "Pourtant, il nous manquait jusqu’à présent une information clé, à savoir la quantité et l’activité des micro-organismes tels que les champignons, les algues, les bactéries et les vers. Ceux-ci sont indispensables pour assurer les multiples fonctions d’un sol sain", explique Giulia Bongiorno, ancienne doctorante du FiBL et actuellement chercheuse à l’université de Wageningen aux Pays-Bas. Dans le cadre de sa thèse, elle est parvenue à démontrer, à l’aide d’échantillons de sol prélevés dans toute l’Europe, l’influence de diverses pratiques agricoles sur l’activité et la diversité des auxiliaires microscopiques présents dans le sol. Elle a également déterminé à l’aide des méthodes statistiques les plus modernes l’importance des différents types de carbone. En effet, il existe un type de carbone spécifique, appelé carbone labile, qui a une influence positive sur la quantité de micro-organismes présents dans le sol, eux-mêmes renforçant les multiples fonctions du sol, telles que la protection contre les maladies, la formation des agrégats du sol, la minéralisation et le recyclage des nutriments.

Un labour réduit du sol favorise le carbone labile et donc la vie du sol

Les analyses effectuées par Giulia Bongiorno montrent que le labour réduit a un effet bénéfique sur la teneur en carbone labile indispensable au sol. En outre, l’activité et la diversité des micro-organismes sont 37 % plus élevées, ce qui permet de mieux lutter contre les maladies des végétaux. "Toutefois, la question se pose toujours de savoir quelle quantité de micro-organismes et de vers est idéale. Nous ne disposons pas des données ni des valeurs de référence nécessaires pour y répondre", poursuit Giulia Bongiorno. "Le jour viendra néanmoins où de nouveaux tests pourraient être proposés aux agriculteurs afin d’améliorer leurs sols."

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Paul Mäder

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