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Les planteurs de cacao peuvent améliorer leur revenu grâce à des systèmes agroforestiers

L’essai de longue durée en Bolivie: À gauche un système agroforestier, à droite une monoculture. Les liens pour le film se trouvent plus bas. (Photo: FiBL, Ivan Chita)

Le revenu par journée de travail de la production de cacao est environ deux fois plus élevé dans les systèmes agroforestiers que dans les monocultures – grâce à la vente des autres produits comme les bananes par exemple. (Photo: FiBL, Monika Schneider)

La surface des plantations biologiques de cacao a sextuplé depuis 2004. Contrairement aux monocultures, les systèmes agroforestiers combinés à l’agriculture biologique fournissent de meilleurs revenus, une meilleure sécurité alimentaire et davantage de biodiversité. (Photo: FiBL, Laura Armengot)

Les besoins en main-d’œuvre de la production biologique et conventionnelle du cacao sont semblables. Cela permet à des paysans bio comme Eduardo, le collaborateur de Syscom qu’on voit ici avec son chien, de s’accorder de temps en temps une pause bien méritée sous les cacaoyers. (Photo: FiBL, Lisa Mader)

Une étude de longue durée effectuée en Bolivie pour comparer différents systèmes de culture du cacao a montré que les systèmes agroforestiers et l’agriculture biologique n’améliorent pas seulement la biodiversité et la sécurité alimentaire mais qu’ils peuvent aussi être plus profitables que les monocultures et l’agriculture conventionnelle. Cette étude a été réalisée par l’Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBL) et des partenaires de Bolivie.

(Frick, le 23 février 2017) La demande de cacao augmente dans le monde entier. La surface des plantations bio a donc presque sextuplé depuis 2004. Il y a actuellement plus de 300'000 hectares de cacao bio, dont 60 % en Amérique latine. La surface totale a augmenté de 20 % pour atteindre plus de 10 millions d’hectares. Cette augmentation a été accompagnée par une transformation généralisée des systèmes agroforestiers traditionnels en monocultures, ce qui provoque évidemment une grande perte de biodiversité. "On ne sait cependant pas grand-chose sur les différences économiques entre les différents systèmes de production", dit Laura Armengot, co-auteure de cette étude de longue durée. "Notre plus récente publication est consacrée à ce thème." L’étude analyse la productivité et le revenu par jour de travail dans quatre systèmes différents de production de cacao dans le cadre d’un essai de longue durée qui en est maintenant à sa cinquième année. Les monocultures, donc les plantations où il n’y a que des cacaoyers, et les systèmes agroforestiers, donc les plantations où il y a en plus des cacaoyers aussi des arbres d’ombrage et d’autres arbres fruitiers comme des bananes et des bananes plantains, sont comparés entre eux aussi bien en culture biologique que conventionnelle.

L’agroforesterie améliore les revenus, la sécurité alimentaire et la biodiversité

Le revenu est au fil des ans presque deux fois plus élevé dans les systèmes agroforestiers que dans les monocultures bien que les systèmes agroforestiers donnent plus de travail à cause de l’entretien des arbres d’ombrage et que les monocultures fournissent des récoltes de cacao environ 40 % plus abondantes. Le secret: La vente des autres fruits compense largement la diminution du rendement en cacao. Une constatation importante puisque les agriculteurs se décident pour des systèmes de production plus durables comme l’agroforesterie ou pour l’agriculture biologique sur la base de leur faisabilité économique. Le développement des marchés pour les autres fruits et leur accessibilité sont donc essentiels pour les paysans car c’est seulement comme ça que les systèmes agroforestiers restent rentables et contribuent à la sécurité alimentaire des petits paysans en produisant d’autres fruits comme les oranges, les palmiers-pêches, les bananes, les bananes plantains et les avocats. Il est maintenant important de continuer d’observer les différents systèmes de production au moins jusqu’à la pleine productivité des arbres pour comprendre comment ils vont évoluer à long terme.

L’agriculture biologique est un bon choix pour l’agroforesterie et les monocultures

Les rendements et les revenus étaient à un même niveau dans les systèmes agroforestiers en culture biologique et conventionnelle. Dans les monocultures, les rendements du cacao étaient inférieurs de presque 50 % en agriculture biologique, mais les revenus étaient comparables à cause des coûts inférieurs pour l’agriculture biologique. Cela pourrait être d’une grande importance pour les petits producteurs car la plupart d’entre eux disposent de peu d’économies et d’accès aux crédits. Et le bio ne nécessite pas plus d’heures de main-d’œuvre que le conventionnel.

L’étude de longue durée du FiBL

L’étude actuelle fait partie de l’essai à long terme SysCom (www.systems-comparison.fibl.org). SysCom compare principalement des systèmes agricoles biologiques et conventionnels dans trois pays tropicaux – le Kenya, l’Inde et la Bolivie – pour approfondir nos connaissances sur les potentiels et les limites de l’agriculture biologique.

Promoteurs

  • Dr. Laura Armengot, co-auteure, Département de la coopération internationale, FiBL Suisse
  • Franziska Hämmerli, Communication, FiBL Suisse

Liens

Publications

  • Armengot, L. et al. (2016): Cacao agroforestry systems have higher return on labor compared to full-sun monocultures. Agronomy for Sustainable Development 36:70, 12 décembre 2016. Doi: 10.1007/s13593-016-0406-6
  • Schneider, M. et al. (2016): Cocoa and total system yields of organic and conventional agroforestry systems vs. monoculture systems in a long-term field trial in Bolivia. Experimental Agriculture 1:24, 01 août 2016. Doi: 10.1017/S0014479716000417

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